J’ai le plaisir de m’adresser à l’assemblée communale et spécialement à vous, Monsieur le Président, en qualité de premier responsable de la ville. En ma qualité de citoyen qui aime sa ville, je viens par ma lettre-ci attirer votre attention sur une situation qui a trop duré et qui n’honore point la cité des oranges.
On remarque que, depuis quelque temps, les trottoirs de la ville de Mohammadia sont squattés.
Les différents commerçants ayant des registres justifiant leur activité profitent du silence des autorités pour « élargir » leur magasin en occupant indûment les trottoirs. Pour cela, il n’y a qu’à faire un tour dans les rues Pasteur, Frères Hadjel, Zahana Hamida où des chaussures de toutes sortes et de toutes les couleurs sont exposées à même le sol, des vêtements, du tissu, des robes suspendus à un fil, de la vaisselle étalée sur du carton, et j’en passe.
D’autres particuliers étalent leurs cageots contenant toute sorte de marchandises sans laisser la moindre parcelle aux passants.
Les cafés (oh combien nombreux dans notre ville !) situés sur le boulevard Emir Abdelkader et rue Ali Bouhlel sortent, eux aussi, tables et chaises, transformant les trottoirs en terrasses, obligeant le piéton à emprunter la chaussée et occasionnant ainsi des problèmes de circulation. Le problème est grave d’autant plus que le trottoir devient impraticable pour les femmes à poussettes, les vieux et les handicapés.
La vie des écoliers en particulier est mise en péril, car ils sont parfois contraints d’emprunter la chaussée en s’exposant aux risques d’accident.
La circulation s’avère un casse-tête pour les piétons qui ont du mal à se frayer un chemin entre les différents étalages.
Aucun espace n’est épargné, même la placette publique (1er Novembre) est investie par les marchands improvisés, dont la préoccupation n’est que d’amasser un maximum de gain. Et dire que cela se passe tout juste en face du siège de l’APC.
Les automobilistes ont du mal à surmonter cette anarchie qui cause un embouteillage permanent au niveau du centre-ville.
Toute la population se rappelle de votre initiative, tout juste après votre installation, où vous avez interdit le squattage des trottoirs en obligeant commerçants et cafetiers à ne pas les utiliser comme lieu d’activité. Où est la continuité ?
Monsieur le Maire, je vous demande de « rendre » les trottoirs à leurs utilisateurs. Œuvrez pour le bien-être des citoyens qui vous ont fait confiance en vous élisant.