PRE HISTOIRE
1.- R.r. voisines de Perrégaux (Castra Nova). Une inscription de Cherchel (Rev. africaine, XLVII, 1903, p. 121) mentionne un dec(urio) [C]astrinovensium : il s'agit peut-être de ce lieu.
2.Entre Perrégaux et L'Hillil (n° 29), M. Rufer (Bull. d'Oran, 1907, p. 345) indique des R.r. (quelques substructions et une cave voûtée, sur la rive droite de l'oued Melah, à 1 kil. en aval du pont du chemin de fer.
3.- L'Hillil (Ballene praesidio ?). Sur les R.r. de ce 3lieu, voir Rufer, l.c., p. 340. - Vestiges de nombreuses constructions isolées aux alentours, surtout au S. Barrage ancien sur l'oued Hillil, à quelques pas en amont du village ; un autre (qui a été restauré), à 2 kil. en amont, près du moulin Petit. Ibid., p. 341-2.
4.- A Clinchant (Les Silos), quelques R.r. auprès des ruines de l'ancienne ville d'El Ratcha. Rufer, l.c., p. 345.
5. - El Ksar, au Rocher des Aiglons, dans le djebel Bou Ziri, à 11 kil. à vol d'oiseau S.-S.-O. de Perrégaux. Petit poste romain, au sommet d'un éperon difficilement accessible, qui s'avance dans une boucle de l'oued et Hammam, rive gauche ; à l'intérieur, citerne. C'était probablement un poste de surveillance de la voie qui reliait Castra Nova. (n° 27) à Aquae Sirenses (feuille 32, Mascara, n° 18). La Blanchère, Archives des Missions, série III, tome X, p. 25 et 65.
6. - R.r. sur le plateau qui domine le village de Dublineau, rive droite de l'oued et Hammam. Demaeght, Géographie comparée de la partie de la Maurétanie Césarienne correspondant à la province d'Oran, p. 67 ; Mercier, Bull. du Comité, 1888, p. 340. - Inscriptions : C.I.L., 9747, 9748, 21581. poteries et lampes Demaeght, Catalogue du Musée d'Oran, p. 106, n° 239 et 240, p. 323, n° 3, 4;p. 129, n° 384, p. 131, n° 401
PERIODE NUMIDE CASTRA NOVA,la nouvelle ville est creée aux abords de l' HABRA,vu la richesse de ses terres fertiles et du cours d 'eau l 'HABRA.CASTRA NOVA eut ses heures de splendeur,Il n 'en reste absolument rien.Carrefour des routes menant de Portus Magnus et de MINAEn fait et à ce jour ,aucune fouille archéologique n' a été enclenchée.Le mystère de CASTRA NOVA est engloutie àjamais dans les méandres. A quelques encablures de PERREGAUX,et ce à PALIKAO,actuelle tighennif,Dans les années 1948 à 1950, un groupe d'archéologues a trouvé des ossements et de l'ivoire, des éléphants venaient s'abreuver dans des temps reculés. Les archéologues ont mis à jour le squelette de l'homme de Palikao qui est maintenant dans un musée londonien.Au debut du siècle des fouilles ont été faites à PALIKAO.Cela prouve que la région des BENI CHOUGRANE a été habitée depuis la préhistoire par des hommes qui vivaient dans des grottes autour des rivières et lacs.
HISTOIRE de MOHAMMADIA
Histoire ancienne
Seules quelques ruines romaines, datant du 1° siècle après J.C., témoignaient d'une ère jadis florissante et réduite à néant par les invasions des Vandales, puis des Arabes. Ces ruines étaient les vestiges de l'ancienne ville "Castra Nova". Carrefour des routes venant d'Albulès (Aïn Témouchent ) et de Portus Magnus (Saint-Leu), elle occupait, au pied des monts du Tell et sur la rive droite de l'Oued el Hammam, une place stratégique. 1. TEMPS PREHISTORIQUES Strabon désignait sous le nom de Massésyliens (Mασσαίσµλοι) ouNumides (Les Nomades) les peuplades qui occupaient, avant l'occupatio nromaine, les provinces d'Alger et d'Oran1.Selon Ptolémée, à l'orient des Téladusiens (Tελαόουσιοι) occupant le paysde Rio-Salado, se trouvaient les Machussiens (Mαχσµσιοι) au dessous desquelss'élevait le mont Zalacus. Ce peuple occupait tout le pays comprenant Arzeu et la région de Mohammadia, la plaine de Sirat et tout le territoire de Mostaganem et de Cartenne (Ténes) jusqu'à Cherchell, c'est-à-dire entre autres régions celle qui nous occupe ici, la région de MOHAMMADIA. Sa situation qui embrasse des plaines fertiles et arrosées a dû l 'appeler de bonne heure à être fréquenter, parcourue et habitée par les populations aborigènes. Naturellement,rien, ne nous dit de ces premiers habitants,ancêtres des berbères, tous agriculteurs et pasteurs. 2. PERIODE ROMAINE Les romains connurent la fertilité des plaines basses de la Mina, de l'Hillilet de l'Habra. Ils créèrent auprès de l'emplacement de MOHAMMADIA une ville garnison CASTRA NOVA qui signifie nouveau CAMP , sur la pente occidentale d'une colline dominant la plaine alentour, un établissement dont il ne reste aucun vestige . relatée par l'itinéraire d'Antonin. celles que donne le routier romain se confirme surtout par le voisinage de la rivière Habra, Syphax régna sur les Massésyliens.2 Dans l'Ouest de la Berbérie, Ptolémée nomme les Mαχσµσιοι comme occupant la partie Nord de la région Arzeu-Perrégaux, et les ∆pσισί, les IIλσλιοι, (l'Hillil) et les Tσλοίαί, comme habitant les terres intérieures du Tell oranais,c'est-à-dire au-dessous des Téladusiens et des Machussiens.
des évêques de la Maurétanie Césarienne exilés, en 484, par le roi Humérie.2. SECUNDINIUS, qui assista au consul de Carthage en 525, sousBoniface et auquel il souscrivit le premier en ces termes, après lesdéputés de provinces : Secundinius, évêque du peuple de Mina, de laprovince de Maurétanie.A l'Ouest de la Mina, Ballene Præsidium et Castra Nova constituaient les centres les plus importants du pays. Ces villes grâce à leur position sur la grande route de l'intérieur paraissaient avoir joui d'une longue prospérité. On retrouve leur nom dans la liste de Victor de Vite, où il y un épiscopus Balianensis et une piscopus Castrano bensis. Ballene Præsidium doit, selon M. Cat, être cherché près de l'Hillil où l'on a constaté la présence des ruines antiques d'une certaineimportance. [M. Mac Carthy, dans la revue Africaine, tome XXX, page 353,estimait que Ballene Præsidium pourrait être EL BORDJ, à 8 kilomètres au Sud-ouest de KALAA. D'autres préfèrent KALAA (cf. Bull Soc. Géogr. D'Oran,1882, P. 6).M.DEMÆGHT admet la synonymie de l'Hillil (cf. Bull Soc. Géogr. D'Oran, P. 265). Un des partisans de la synonymie de Kalâa est M. CHAMPLEINS.]L'itinéraire d'Antonin donne comme distance de Mina à Ballene Præsidium XVI milles romains, c'est-à-dire 23 kilomètres 5, ce qui est à peu près la longueur du chemin entre l'Hillil et les ruines de Relizane. Il est dit dans le bulletin Archéologique du comité de travaux historiques (année 1885, p. 339) : Dans les fouilles nécessitées « par divers travaux, dit le colonel Mercier, on a acquis la preuve que la ville avait été brûlée trois fois et réédifiée chaque fois sur ses ruines.On a découvert des restes de murs et de portes depuis 1 mètre jusqu'à 6 mètres de profondeur, en 3 assises, entre chacune desquelles on remarque des lits de cendres et de débris d'une épaisseur variant de 1 mètre à 1 mètre 50 ; on a trouvé dans les fouilles beaucoup de jarres, et dans quelques unes des provisions de blé. Un colon de Bouguirat possède une sorte mortier à pilon en bronze trouvé dans les fouilles à l'Hillil. Une croix latine gravée sur cet ustensile fait présumer qu'il date de l'époque romaine chrétienne. (On peut voir au musée d'Oran, dans la section céramique, sous le n° 186, « un dolium » trouvé à l'Hillil, haut de 0 mètre 84, etmesurant 0 mètre 77 de diamètre : c'est un don de M. Genty ; et dans la sectiondes bijoux en métal, sous le n° 436, un cœur en bronze, long de 0 mètre 3 : don deM. Raoul Varnier.) Des fouilles ont également permis de découvrir une citerne de 6 mètres de longueur sur 3 mètres de profondeur en parfait état de conservation.M. Astier, le pasteur protestant de Mostaganem, y a vu plusieurs inscriptions qui ont été employées plus tard dans les constructions de l'Hillil. On yremarque encore, sur un montant de porte, un bas relief
personnage qui tient les bras levés, et surmonté d'une inscription entièrementfruste. Outre les « doliums » cités plus-haut comme appartenant au musé d'Oran,il en a été découvert plusieurs autres, parmi lesquels celui que possède M.Pochard, ex-sous-préfet de Mostaganem et qui porte des marques de fabrique. Aumoulin Petit, à 2 kilomètres de l'Hillil, sur la route de Kalâa, on peut voir sur unepierre de grès de 0m50 sur 0m50, encastrée dans le mur du moulin, et trouvéautrefois au village de l'Hillil, dans la propriété Marqués, l'inscription suivante :D . M . SM A R C V S T A N N O N I V SM I L L E G III AVG Q TANNON I O M I N E N S I P A T R I C AR I S S I M O A N L I M P E ND I N V M M I S M E I S F E C IV I X A N N I S L X X VD (is) M (anibus) S (accrum) MARCUS TANNONIUSMil (es) LEG (ionis) III AUG (ustæ) Q (uinto) TANNONIOMINENSI, PATRI GARISSIMO, AN (imo) L (ibenti),IMPENDINUMMIS MEIS FECI - VIX (it) ANNIS 75Traduction : Marcus Tannonius, soldat de la 111° légion Augustienne, àmon père chéri, Quintus Tannonius, originaire de Mina, ai élevé ce mausolée demes propres deniers et de cœur libre. Il vécu 75 années.On voit que le père de Q. Marcius Tannonius était originaire de Mina.C'est la première fois que cette ethnique figure dans une inscription.A l'époque chrétienne, Ballene Præsidium eut un évêque : Cæcilius, ilfigure le 91e parmi les évêques de la Maurétanie Césarienne, qui s'étend rendu àCarthage en 484, pour l'assemblée générale des évêques, furent exilés loin deleurs églises.Deux voies romaines devaient partir de Mina : La première se dirigeant surl'Hillil et Perrégaux, la seconde sur Tires (Mascara) directement par Kalâa. Lapremière était la route de Mina (Relizane) à Tasacorra (sur la Mekerra) ; aprèsBallene Præsidium, on trouvait à XX milles le centre de Castra Nova, qui est sansnul doute l'emplacement actuel de Perrégaux ou du moins le lieu situé à 2kilomètres Est de cette ville où l'on peut voir les ruines d'un petit poste militaire,sans doute Castra Nova. On y remarque les substructions d'un mur d'enceinte,celles de quelques maisons et une grande citerne.Près de ces ruines se trouvait un cimetière romain, dans lequel on a trouvéles deux inscriptions chrétiennes (portant les numéros 47 et 48 du bulletin desantiquités africaines, t. I, p. 139 et 140)Vitalis, évêque de Castra Nova est inscrit le 76e sur la liste des évêquesexilés en 484 par le roi Hunéric.Les Romains étaient ainsi maitres de la basse Mina et de la Macta. Une desbranches de cette dernière, l'Oued-el-Hammam, s'appelait alors Sira, (c'est peut
le nom de Sirat appliqué à une plaine fertile voisine, dans lequel les arabes ont voulu voir le mot Cirat qui chez eux signifie spécialement le sentier ou pont menant au Paradis. Le peuple arabe est d'ailleurs très porté à unifier deux analogies linguistiques en donnant un sens de sa langue propre à une expression étrangère).Ballene Præsidium et Castra Nova étaient des villes de garnison, bien qu'on n'ait pas trouvé d'inscription en ce sens.Les Romains introduisent l'irrigation avec barrages de dérivation etcanaux.Ils suspendent leurs arrosages lorsque les forts orages éclatent en amont,là où se trouvent des terrains et des sources salées, néfastes aux cultures. Cette utilisation de l'eau permet de corriger la sécheresse pour pratiquer la culture descéréales et des arbres fruitiers (oliviers et grenadiers).Voies de communicationAu commencement du 1ér siècle, la Maurétanie était divisée en troisgrandes zones parallèles à la cote. La première comprenait les villes du littoral etle pays entièrement romain ; la seconde était formée par les colonies de l'intérieuret s'étendait jusqu'aux limites des hauts- Plateaux, la troisième enfin englobait lesud, vaste étendue habitée exclusivement par des tribus barbares.Chaque zone était traversée on limitée par une voie également parallèle àla cote. L'itinéraire d'Antoine nous indique les stations d'une roule qui longeait lelittoral et qui conduirait de Tanger à Carthage et d'une seconde voie qui passait àenviron 50 kilomètres de la cote et reliait les colonies les plus importantes du Tell.Le regretté commandant Demaëght a enfin établi l'existence d'une troisième voieparallèle à la mer qui reliait les postes avancés et limitait ainsi le territoire romaindu pays abandonné aux Maures. En dehors de cette dernière ligne, nous netrouvons plus que quelques camps, mais aucun établissement définitif desRomains.Les voies romaines se divisaient en trois catégories :1- Voies impériales construites et entretenues aux frais de l'état.2- Voies de communication ordinaires dont la construction et l'entretienincombaient aux habitants des cités qu'elles desservaient.3- Les pistes militaires, ouvertes et entretenues par les troupes des postesavancés.La partie de la Maurétanie Césarienne qui nous occupe n'avait aucune voieimpériale. Elle a été de tout temps fort délaissée par les gouverneurs (ProcuratoresAugusti). C'est ce qui nous explique l'absence presque totale des vestigesd'ouvrages d'art.Les Praeses de Bas Empires ne se sont plus occupés de l'ouverture et del'entretien des routes. Nous pensons donc que les voies de communication denotre région n'ont jamais été autre chose que des pistes, franchissant à gué lesnombreuses rivières et ne présentant des travaux d'entretien que dans le voisinageimmédiat des cités.Vouloir rétablir le tracé exact de ces chemins serait une entreprise tropprétentieuse. Mais nous pensons que les voies romaines étaient encore suivies parles peuples du moyen âge et quelques-unes ne sont pas complètement effacées denos jours. Nous pouvons donc fixer, sinon d'une manière exacte, du moins fort
les points principaux du vaste réseau routier en nous basantsur les documents historiques que nous possédons et en faisant une étudeminutieuse du sol.1° ROUTE DE TANGER A CARTHAGEL'itinéraire d'Antonin nous indique les distances suivantes :De Portus Magnus à Quiza municipium. 40 milles romains.De Quiza municipium à Arsenaria ....... 40Cette partie de la voie de Tanger à Carthage était encore marquée sur le solau moyen âge ; le compte d'Aleaudete, gouverneur d'Oran, la suivit des ruines dePortus Magnus jusqu'à Mazagran. Plus tard, le Général Desmichels débarqua àPort-aux-Poules et marcha sur Mostaganem en se servant également du cheminque nous avaient tracé les Romains. A l'Est de Mostaganem, nous avons suivi letracé de la voie romaine pour l'ouverture de la nouvelle route du littoral.Après le passage du Chélif jusqu'au phare de Cap Ivi, la nouvelle routesuit encore l'ancienne voie romaine, aujourd'hui transformée en sentier arabe. Apartir de ce point, la première monte vers Ouillis, mais la seconde continue àlonger le rivage et passe en arrière de la pointe d'Ouillis qui portait unétablissement romain. Le passage de cette voie sur l'Oued Ouillis est marqué parun massif de maçonnerie qui semple être la culée d'un pont emporté.Plus loin, le tracé de l'ancienne voie se perd dans les sables mouvants. Autronçon qui nous reste, Les Arabes donnent encore le nom de chemin d'Alger, et,une ancienne habitude, ils s'abstiennent de la labourer.La garnison Turque de Ténès, en se portant au secours de la place deMostaganem, assiégée par les Espagnols, devait suivre l'ancienne voie romaine dulittoral.Nous pensons cependant que cette voie n'a jamais été entretenuerégulièrement. Les communications entre Portus Magnus, Quiza et Arsenariadevaient se faire de préférences par mer.Trois bornes militaires ont bien été relevées entre Portus Magnus et laMacta, mais elles marquaient probablement la voie qui montait vers Perrégaux(Castra Nova).2° ROUTE DE CALAMA A RUSUCCURU Suivant l'itinéraire d'Antonin, la route de Calama à Rusuccuru passait àCastra Nova, Ballene Præsidium, Mina et Guadanin Castra. Elle suivait donc àpeu près le tracé du chemin de fer entre Perrégaux et Inkerman.Entre Castra Nova et Ballene Præsidium, le tracé de l'ancienne voie estfacile à rétablir, il est indiqué par un poste intermédiaire qui se trouve sur la rivedroite de l'Oued-Malah, à 1000 mètres en aval du pont du chemin de fer.Ce poste, n'a jamais été décrit, il a été rasé durant la construction duchemin de fer et il n'en reste aujourd'hui que quelques substructions et une cavevoûtée. Nous pensons qu'il formait un simple camp militaire ; il n'existe aucunetrace de colonisation dans le voisinage.De ce poste, la voie romaine ne suivait pas le tracé du chemin de fercomme Demaëght le supposait. Elle continuait, dans la plaine, au lieu de
1s'engager immédiatement dans les montagnes boisées. Du village de Nouvion,elle se dirigeait sur l'Oued-Mekalouf et suivait d'ici le chemin vicinal qui conduit à l'HillilDe Ballene Præsidium à Mina, la voie suivait le pied des collines jusqu'à Clinchant, où, près des ruines de l'ancienne ville El-Reghda, il existait également un petit poste romain. De ce point, elle passait à droite de la route nationale,touchait l'emplacement de la Gouba « Sidi Abdelkader Nouna », franchissait la rivière à gué et se dirigeait en ligne droite sur Mina.Au moment de la colonisation française, il existait encore une route carrossable qui franchissait la Mina en aval et près du barrage actuel, traversait la plaine en ligne droite en suivant à peu près le tracé du chemin de fer et coupait la Jdiouia près du confluent avec le Chélif. Cette route s'est probablement formée après l'époque romaine ; il n'est pas admissible que Mina et le poste de Ferry n'aient pas été desservis directement.Nous croyons donc que la grande voie romaine, après avoir traversé le faubourg de la Mina, longeait sur une certaine distance la conduite d'eau d l'oued-el-Ançeur, se dirigeait vers Ferry et reprenait ensuite à peu près le tracé de la route nationale d'Oran à Alger.Le poste romain de Ferry se trouvait à 800 mètres du village, sur la rive droite de l'Oued-el-Djemaa. La Gouba qui marque aujourd'hui son emplacementest construite avec des matériaux romains. La pierre de taille de grand appareil que nous avons encore vu sur place en 1883 démontre qu'il y avait ici une construction importante, probablement un latifonitium fortifié comme celui qu'on a relevé à 9 kilomètres au S-E, près des sources basses de l'oued-el-Ançeur.Un barrage qui se trouve à 1 kilomètre 500 en amont prouve que ce poste était surtout agricole, autour de la grande ferme, véritable résidence seigneuriale,devaient se grouper des bâtiments plus modestes dont les fondations sont aujourd'hui recouvertes.On a identifié Gadnaum Castra avec le village d'Inkerman. On a en effet trouvé ici, près de la gare du chemin de fer, un grand tombeau romain avec desc olonnes grossières et tout un matériel funéraire. Mais ceci n'est pas suffisant pour conclure que le camp indiqué par l'itinéraire d'Antonin se trouvait sur le Rhiou.L'application des distances de l'itinéraire cité nous fait arrêter sur le Jdiouia. Nous trouvons ici, à droite de la route nationale, un grand barrage romain.Les eaux ont contourné cet ouvrage et ont creusé un nouveau lit jusqu'au Chélif.Entre l'ancien lit et la route nationale, à la côte 85 de la carte de l'Etat Major,s'élève un monticule qui portait autrefois un camp ou une petite ville.Pendant la construction de la route et du chemin de fer, cet établissement a été rasé, la pierre des fondations même a été employée aux ouvrages modernes. La charrue passe aujourd'hui sur l'emplacement de l'antique cité, mais non sans mettre à jour des décombres de toute sorte, parsemés de débris de poterie romaine.Suivant la voie que nous admettons. Il y a exactement 25 milles romains (37kilomètres) de Mina à ce point.Nous plaçons donc Gadaum Castra non à Inkerman, mais à Saint Aimé.
° LES VOIES DES POSTES AVANCEES Des bornes militaires ont été relevées à l'Est de Tagremaret ; elles indiquent qu'il existait ici un chemin qui reliait Kaputurbs à un autre poste dont nous trouvons les ruines à Aïn-Sbiba. Nous pensons que ce chemin n'a jamais été achevé et qu'il n'est resté, sauf quelques tronçons, dans le voisinage des postes,qu'à l'état des pistes à peine praticable.Pour se frayer un chemin à travers les forets, les Romains eurent presque toujours recours au feu. Ils éloignaient ainsi les bêtes féroces et détruisaient les embuscades de l'ennemi. Les troupeaux empêchaient les forets de repousser et c'est encore aujourd'hui le passage des voies romaines.Le réseau routier du sud n'a pas encore été étudié d'une manière sérieuse.Ce n'est qu'à la suite d'un long séjour dans un pays et de nombreuses observations que l'on peut passer des hypothèses aux certitudes. 4° VOIES DE PENETRATION Il est évident que chaque colonie de l'intérieur était directement reliée àune ville maritime. Le port de l'Habra et du Sig était Portus Magnus, celui de la Mina et du Bas-Chélif était Quiza.Les voies parallèles à la cote pouvaient avoir un intérêt stratégique, mais les véritables voies commerciales étaient celles qui partaient de la mer et se dirigeaient vers l'intérieur, en remontant les cours d'eau jusqu'aux postes avancés.Le temps nous a conservés, sur une longue distance, les traces de la voie qui remontait de Quiza vers le confluent de la Mina. Elle longeait le pied des collines, ou coupait en ligne droite les plaines s'ouvrant devant elle.Elle est aujourd'hui remplacée par le chemin du l'ont-du Chélif à la mer et par la nouvelle route de Cassaigne, pour ce qui concerne le tronçon jusqu' àl'Oued-Derdousse. Sur cette rivière il existait, d'après ce que l'on affirme, un pont romain, mais nous n'y avons trouvé aucune trace de maçonnerie. La voie touchait ensuite au burgum d'Ain sal, franchissant l'Oued Keradda à gué, traversait en ligne droite la belle plaine des Hachasta et allait se confondre avec le tracé de la route de grande communication d'Aïn Tédelès à Inkerman.Au confluent de la Mina, nous trouvons l'embranchement d'une voie qu monte vers Bel-Hacel, se divise ici en deux tronçons dont le premier suit la rive gauche de l'Oued Hillil et se dirige sur Ballene Præsidium tandis que le second franchit la Mina à gué, coupe la plaine en ligne droite, traverse Relizane et se dirige sur la Haute Mina.Mous avons encore suivi à cheval son tracé depuis Sidi Mohamed ben-Aouda jusqu'à Fortassa. Elle passe ici souvent d'une rive à l'autre, se maintient presque toujours dans la plaine et ne franchit les contreforts des montagnes que pour éviter de trop grands détours.A Fortassa s'embranche la piste militaire de Tagremaret. Nous en avons longuement parlé au chapitre V de cette étudie et nous n'y reviendrons pas.De Fortassa jusqu'à Tiaret, la voie romaine est devenue voie militaire française. Elle fut suivie une première fois par le général Bugeaud quand il descendait de Tagdempt pour se dirigeait vers Mascara (26 mai 1941), il amenait
avec lui un fort convoi et de la grosse artillerie. La voie romaine était donc encore carrossable.Au-dessus de Djilali Ben Amar venant s'embrancher un chemin qui remontait la Medroussa et qui conduisait à Aïn-Sbiba.Les ruines importantes de Medroussa ont déjà été signalées en 1846 par le capitaine d'artillerie Azéma de Montgravier, mais elles n'ont jamais fixé l'attention des savants et sont restées inexplorées.
3. PERIODE ARABO-BERBERE Au moment de la première invasion arabe, la province d'Oran était peuplé d'Autochtones comme les Maxyes (ou bien les Maziques), ancêtres des berbères,laboureurs et sédentaires dans le Tell, d'anciens habitants comme les Libo-Phéniciens, et de colons et de soldats romains. Toutes ces populations fondues ensemble furent d'abord refoulées vers le Sud à l'arrivée de l'élément musulman,mais peu à peu, elles quittèrent le désert pour revenir au Nord, de là,l'envahissement des provinces Ouest de l'Afrique par les tribus berbères venant de Tunisie et de Tripolitaine.Il est difficile de bien définir quelles peuplades occupaient exactement le bassin de la basse-Mina et la plaine de l'Habra, les deux régions importantes comprises en partie dans la commune Mixte de la Mina. Nous savons seulement qu'avant l'invasion arabe, on rencontrait des Senhadja jusqu'à l'embouchure du Chélif ; les Béni-Faten faisaient suite aux Senhadja, à l'Ouest jusqu'à Moulouïa,couvrant le littoral et le centre de la province d'Oran. Parmi eux, on peut citer : les Mar'ila, sur la rive droite du Chélif, et les Azdadja ou Ouzdaga aux environs d'Oran. Le pays enclavé entre Mostaganem, Perrégaux, Mascara et Relizane était donc sous la domination des Médiouna (Fraction des Béni-Faten).On sait que Okba ben Nafâ défit les Berbères à Tiaret en se rendant dans le Maghreb-el-Akça vers 708. Haçane revint à Kaïrouan après son expédition jusqu'à Océan. Dès lors, la religion musulmane supplantait la religion chrétienneen Berbérie : »Toutes les anciennes églises des chrétiens furent transformées en mosquées », dit l'auteur du Baïan.Lors de l'établissement des Béni-Roustem sur le territoire de Tahart(Tiaret), Abou-el-Khattab avait amené avec lui diverses tribus du Sud-est du Maghreb, entre autres, les Houara du Sahara Tripolitain et de l'Aurès ; Les Zenata de l'Aurès et des environs de Tripoli ; les Matmata de la partie du Sahara comprise entre Gabès et Nifzaoua.En 740, les Berbères de la région prirent part à la révolte générale qui coïncidait à la chute de la dynastie des Omeyades et à l'avènement des Abbassides. La partie méridionale et occidentale du Maghreb central obéissait vers 760 à Abou Kora des Béni-Ifren, chef des Zenata à Tlemcen.Cette tribu s'allia vers 792 avec les berbères d'origine commune, Les Maghraoua, venus des environs de Biskra, Ils furent cependant soumis par Edris 1ier alors que celui-ci venu d'être promu Calife, révoltés en 814, ils durent faire une nouvelle soumission à Edris II qui fit parcourir à ses troupes la région avoisinant le bas-Chélif et la Mina. Son fils Daoud eut en partage cette contrée à la mort de son père.En 910 le pays tombait sous la domination des Fatimides qui s'étaient assuré l'alliance des Yala, chef des Béni-Ifren, à Tlemcen. Cependant, après la mort d'El-Mansour cette tribu reconnut la suprématie Omeyade.Signalons rapidement l'expédition de Djohar, affranchi d'El-Moëzz, qui écrasa les Béni-Ifren en 958, puis la courte durée du pouvoir sur l'Oranie exercépar les Maghraoua. C'est à ce moment que les Ouamemnou et les Houmi, parents des même Maghraoua s'établirent sur tout le pays avoisinant la basse-Mina et le Bas-Chélif. Vers 1050, Les Ouamemnou demandèrent contre les Houmi des secours au chef des Almohades Abd-el-Moumen ; celui-ci prêta son appui à ses
encore fumantes.En 1431, tout le Nord de l'Afrique reconnaissait la supériorité du souverain Hafside Abou Farés.Les peuplades berbères et arabes qui occupèrent successivement le territoire qui nous intéresse furent :a. BERBERES 1. Les Marita (branche des Béni Faten) et les Senhadja, tous berbères,sur les rives droite et gauche du Bas-Chélif.2. Les Koumia et les Médiouna (berbères) au Nord de Tlemcen.3. Les Maghraoua (Zénètes) dans la plaine du Chélif et alentours(Dahra).4. Les Ouamemnou (Zénètes) à l'Est de la Mina ; les Houmi(Zénètes) sur le plateau de Mostaganem et la plaine de Sirat.5. Les Haoudra (berbères) dans le massif des Béni Chougrane.b. ARABES1. Groupe arabe des Esk'ek'in : les Ouled Sebair qui s'éparpillèrent jusqu'à Tlemcen.2. Groupe arabe hilalien (qui se fondirent dans la masse) ; les OuledHabra (plaines situées entre Oran et Mostaganem), Les Soueïd (quis'étendirent jusqu'aux plaines de Sirat et de la Mina).
4. PERIODES ESPAGNOLE ET TURQUEDès 1515, les Espagnols commençaient à parcourir la province d'Oran. Ils avaient adopté le système de la razzia et étaient renforcés dans leurs expéditions par des indigènes soumis antérieurement, dénommés « Moros de Paz ».Cependant, à la fin de 1517, Aroudj ayant reçu à Ténès des renforts et de l'artillerie envoyés par son frère Kheïr Eddine, se dirigea vers l'Ouest emmenant avec lui un corps expéditionnaire composé de quinze à cinq cents arquebusiers et janissaires, Levantins ou Maures andalous ; ils s'augmentèrent d'ailleurs bientôt d'un certain nombre de volontaires indigènes. Il est probable que sa marche s'effectua dans un délai assez bref, sans quoi comment le Gouverneur d'Oran etde la Province de Tlemcen serait-il resté si longtemps sans intervenir ; passant par Kalâa, qu'on appelait alors la Kalâa des Béni-Rached et qui était une ville exclusivement berbère, il fut fort bien accueilli par les habitants de cette localité.C'était un poste fortifié par la nature et par la main des hommes ; Aroudj se décida à l'occuper pour assurer ses communications entre Alger et Oran, et enlever plus facilement aux Espagnols les ressources qu'ils tiraient de cette région. Ishac, frère des deux Barberousse y resta avec 300 soldats, tandis qu'Aroudj poursuivait sa route en avant. Le commerce de grains de Kalâa était considérable à cette époque ; les habitants de cette place reçurent l'ordre, sou speine de châtiment terrible, d'interrompre toute relation commerciale ou politique avec les chrétiens d'Oran. Le roi détrôné de Tlemcen, Abou Hammou III, se réfugié à Fez, écrivait aux Espagnols en leur disant : « Vous voyez par vous-même la position critique où vous vous trouvez depuis qu'un usurpateur aidé de cette population parjure est venu me faire descendre du trône de mes pères, à peine lesTurcs ont-ils planté leur étendard sur les remparts de mes capitales, que les vivres et les denrées que Kalâa vous fournissait ont cessé de vous parvenir. O vous !Pourquoi ne point m'avoir secouru et aider à exterminer Aroudj Raïs ? Pourquoi ne m'avoir point envoyé de vos troupes pour me soutenir et de l'or pour assurer ma puissance sur hordes rebelles ? Votre position n'aurait-elle pas été à l'abri de toute avarie ? Je crois de mon devoir de vous en prévenir, réfléchissez aux conséquences terribles des ces évènements, réfléchissez, car avant peu, peut être,le moment en sera éloigné, et ces hommes envieux de toutes choses viendront vous attaquer dans vos plus forts retranchements ! » Ces paroles ne manquèrent pas d'atteindre le but que se produisait leur auteur. Les Espagnols furent ébranlés par ces insinuations du roi détrôné, et répondirent à sa missive dans les termes suivants : « Vous ne nous avez jamais demandé protection ni secours ; jamais aucune communication ne nous est parvenue de votre part. Si telle avait été votre intention et le caractère de vos démarches, certes nous n'aurions pas hésité à aider un allié tel que vous, le mal est fait, il faut s'efforcer d'y remédier ; nous vous offrons notre concours ; ce dont vous aurez besoin, vous l'aurez ; allez, volez devant l'ennemi, et l'exterminant, qu'il se repente d'avoir souillé vos États et osé braver votre puissance ; nous réitérons l'engagement que nous venons deprendre ; rien de ce que vous demanderez ne vous sera refusé. » Bou Hammou,satisfait de la réussite de son message écrivait aussitôt à ces alliés chrétiens : « Envoyez-moi une somme d'argent assez forte pour assurer une levée considérable de troupes ; avec elles, je reconquerrai mon royaume, et comme par le passé, je vous fournirai, en allié fidèle, tous les grains et vivres dont vous pourrez avoir besoin. » Charles Quint fit envoyer au prince musulman 7.000 ducats d'or et une légion composée de 1500 soldats .
Présence turque
1515-1830
La plaine de l'Habra était difficile à parcourir à cause des broussailles, d'un bois de tamarins et des marais parcourus par des troupeaux nomades de moutons et de boeufs.Mes ancetres dont el hadj BEKHADDA ,issus de la tribu des HACHEM;apres une altercation avec les turcs ,vinrent s installer au niveau de la plaine HABRA. Les tentes des Bordjia qui surveillaient le passage de l'Habra pour le compte des Turcs, ne rappelaient guère l'ancienne cité de Castra-Nova.
1. TEMPS PREHISTORIQUES Strabon désignait sous le nom de Massésyliens (Mασσαίσµλοι) ouNumides (Les Nomades) les peuplades qui occupaient, avant l'occupation romaine, les provinces d'Alger et d'Oran1.Selon Ptolémée, à l'orient des Téladusiens (Tελαόουσιοι) occupant le pays de Rio-Salado, se trouvaient les Machussiens (Mαχσµσιοι) au dessous desquels s'élevait le mont Zalacus2. Ce peuple occupait tout le pays comprenant Arzeu et Mohammadia, la plaine de Sirat et tout le territoire de Mostaganem et de Cartenne (Ténes) jusqu'à Cherchell, c'est-à-dire entre autres régions celle qui nous occupe ici, la commune de Mohammadia. Sa situation qui embrasse des plaines fertiles et arrosées a dû l'appeler de bonne heure à être fréquentée, parcourue et habitée par les populations aborigènes. Naturellement ne nous dit rien de ces premiers habitants,ancêtres des berbères, tous agriculteurs et pasteurs. PERIODE ROMAINE Les romains connurent la fertilité des plaines basses de l'Habra et Mina, de l'Hillil. Ils créèrent auprès de l'emplacement de l'Habra une ville garnison CASTRA NOVA qui veut die NOVEAU CAMP , sur la pente occidentale d'une colline dominant la plaine alentour, un établissement dont il ne reste aucun vestige . lA ville romaine CASTRA NOVA relatée par l'itinéraire d'Antonin. Cette conjecture corroborée par la comparaison desdistances réelles avec celles que donne le routier romain se confirme surtout par de la rivière Mina, qui a pris son nom de la ville antique si, ce qui est1 Syphax régna sur les Massésyliens.2 Dans l'Ouest de la Berbérie, Ptolémée nomme les Mαχσµσιοι comme occupant la partie Nord de la région Arzeu-Perrégaux, et les ∆pσισί, les IIλσλιοι, (l'Hillil) et les Tσλοίαί, comme habitant les terres intérieures du Tell oranais,c'est-à-dire au-dessous des Téladusiens et des Machussiens.
, elle ne lui a pas donné le sien. Peut être quelques recherches faites sur leterrain pourraient-elles trancher la question en amenant des découvertesépigraphiques décisives. On y trouve plus aujourd'hui d'autres traces del'occupation romaine que les boursouflures du sol produites par l'amoncellementdes décombres et une multitude de fragments de poterie fine qui ne laissent aucundoute sur leur origine.Mina figure dans l'Africa Christiania de Morcelli sous la forme Minensis,comme un des 133 évêchés de la Maurétanie Césarienne. Ses évêques connussont :1. CŒCILLIUS, inscrit le 49e sur la liste des évêques de la MaurétanieCésarienne exilés, en 484, par le roi Humérie.2. SECUNDINIUS, qui assista au consul de Carthage en 525, sousBoniface et auquel il souscrivit le premier en ces termes, après lesdéputés de provinces : Secundinius, évêque du peuple de Mina, de laprovince de Maurétanie.A l'Ouest de la Mina, Ballene Præsidium et Castra Nova constituaient lescentres les plus importants du pays. Ces villes grâce à leur position sur la granderoute de l'intérieur paraissaient avoir joui d'une longue prospérité. On retrouveleur nom dans la liste de Victor de Vite, où il y un épiscopus Balianensis et unepiscopus Castranobensis. Ballene Præsidium doit, selon M. Cat, être cherché prèsde l'Hillil où l'on a constaté la présence des ruines antiques d'une certaineimportance. [M. Mac Carthy, dans la revue Africaine, tome XXX, page 353,estimait que Ballene Præsidium pourrait être EL BORDJ, à 8 kilomètres au Sud-ouest de KALAA. D'autres préfèrent KALAA (cf. Bull Soc. Géogr. D'Oran,1882, P. 6).M.DEMÆGHT admet la synonymie de l'Hillil (cf. Bull Soc. Géogr. D'Oran, P. 265). Un des partisans de la synonymie de Kalâa est M. CHAMPLEINS.]L'itinéraire d'Antonin donne comme distance de Mina à Ballene Præsidium XVImilles romains, c'est-à-dire 23 kilomètres 5, ce qui est à peu près la longueur duchemin entre l'Hillil et les ruines de Relizane. Il est dit dans le bulletinArchéologique du comité de travaux historiques (année 1885, p. 339) : Dans lesfouilles nécessitées « par divers travaux, dit le colonel Mercier, on a acquis lapreuve que la ville avait été brûlée trois fois et réédifiée chaque fois sur ses ruines.On a découvert des restes de murs et de portes depuis 1 mètre jusqu'à 6 mètres deprofondeur, en 3 assises, entre chacune desquelles on remarque des lits de cendreset de débris d'une épaisseur variant de 1 mètre à 1 mètre 50 ; on a trouvé dans lesfouilles beaucoup de jarres, et dans quelques unes des provisions de blé. Un colonde Bouguirat possède une sorte mortier à pilon en bronze trouvé dans les fouilles àl'Hillil. Une croix latine gravée sur cet ustensile fait présumer qu'il date del'époque romaine chrétienne. (On peut voir au musée d'Oran, dans la sectioncéramique, sous le n° 186, « un dolium » trouvé à l'Hillil, haut de 0 mètre 84, etmesurant 0 mètre 77 de diamètre : c'est un don de M. Genty ; et dans la sectiondes bijoux en métal, sous le n° 436, un cœur en bronze, long de 0 mètre 3 : don deM. Raoul Varnier.) Des fouilles ont également permis de découvrir une citerne de6 mètres de longueur sur 3 mètres de profondeur en parfait état de conservation.M. Astier, le regretté pasteur protestant de Mostaganem, y a vu plusieursinscriptions qui ont été employées plus tard dans les constructions de l'Hillil. On yremarque encore, sur un montant de porte, un bas relief représentant un
200816personnage qui tient les bras levés, et surmonté d'une inscription entièrementfruste. Outre les « doliums » cités plus-haut comme appartenant au musé d'Oran,il en a été découvert plusieurs autres, parmi lesquels celui que possède M.Pochard, ex-sous-préfet de Mostaganem et qui porte des marques de fabrique. Aumoulin Petit, à 2 kilomètres de l'Hillil, sur la route de Kalâa, on peut voir sur unepierre de grès de 0m50 sur 0m50, encastrée dans le mur du moulin, et trouvéautrefois au village de l'Hillil, dans la propriété Marqués, l'inscription suivante :D . M . SM A R C V S T A N N O N I V SM I L L E G III AVG Q TANNON I O M I N E N S I P A T R I C AR I S S I M O A N L I M P E ND I N V M M I S M E I S F E C IV I X A N N I S L X X VD (is) M (anibus) S (accrum) MARCUS TANNONIUSMil (es) LEG (ionis) III AUG (ustæ) Q (uinto) TANNONIOMINENSI, PATRI GARISSIMO, AN (imo) L (ibenti),IMPENDINUMMIS MEIS FECI - VIX (it) ANNIS 75Traduction : Marcus Tannonius, soldat de la 111° légion Augustienne, àmon père chéri, Quintus Tannonius, originaire de Mina, ai élevé ce mausolée demes propres deniers et de cœur libre. Il vécu 75 années.On voit que le père de Q. Marcius Tannonius était originaire de Mina.C'est la première fois que cette ethnique figure dans une inscription.A l'époque chrétienne, Ballene Præsidium eut un évêque : Cæcilius, ilfigure le 91e parmi les évêques de la Maurétanie Césarienne, qui s'étend rendu àCarthage en 484, pour l'assemblée générale des évêques, furent exilés loin deleurs églises.Deux voies romaines devaient partir de Mina : La première se dirigeant surl'Hillil et Perrégaux, la seconde sur Tires (Mascara) directement par Kalâa. Lapremière était la route de Mina (Relizane) à Tasacorra (sur la Mekerra) ; aprèsBallene Præsidium, on trouvait à XX milles le centre de Castra Nova, qui est sansnul doute l'emplacement actuel de Perrégaux ou du moins le lieu situé à 2kilomètres Est de cette ville où l'on peut voir les ruines d'un petit poste militaire,sans doute Castra Nova. On y remarque les substructions d'un mur d'enceinte,celles de quelques maisons et une grande citerne.Près de ces ruines se trouvait un cimetière romain, dans lequel on a trouvéles deux inscriptions chrétiennes (portant les numéros 47 et 48 du bulletin desantiquités africaines, t. I, p. 139 et 140)Vitalis, évêque de Castra Nova est inscrit le 76e sur la liste des évêquesexilés en 484 par le roi Hunéric.Les Romains étaient ainsi maitres de la basse Mina et de la Macta. Une desbranches de cette dernière, l'Oued-el-Hammam, s'appelait alors Sirat,
ce qui a donné le nom de CEIRAT, Sirat appliqué à une plaine fertile voisine, dans lequel les arabes ont voulu voir le mot Cirat qui chez eux signifie spécialement le sentier ou pont menant au Paradis. Le peuple arabe est d'ailleurs très porté à unifier deux analogies linguistiques en donnant un sens de sa langue propre à une expression étrangère).Ballene Præsidium et Castra Nova étaient des villes de garnison, bienqu'on n'ait pas trouvé d'inscription en ce sens.Les Romains introduisent l'irrigation avec barrages de dérivation etcanaux. Ils suspendent leurs arrosages lorsque les forts orages éclatent en amont,là où se trouvent des terrains et des sources salées, néfastes aux cultures. Cette utilisation de l'eau permet de corriger la sécheresse pour pratiquer la culture des céréales et des arbres fruitiers (oliviers et grenadiers). Au commencement du 1ér siècle, la Maurétanie était divisée en trois grandes zones parallèles à la cote. La première comprenait les villes du littoral et le pays entièrement romain ; la seconde était formée par les colonies de l'intérieuret s'étendait jusqu'aux limites des hauts- Plateaux, la troisième enfin englobait le sud, vaste étendue habitée exclusivement par des tribus barbares.Chaque zone était traversée ou limitée par une voie également parallèle à la cote. L'itinéraire d'Antoine nous indique les stations d'une roule qui longeait le littoral et qui conduirait de Tanger à Carthage et d'une seconde voie qui passait à environ 50 kilomètres de la cote et reliait les colonies les plus importantes du Tell.Le commandant Demaëght a enfin établi l'existence d'une troisième voie parallèle à la mer qui reliait les postes avancés et limitait ainsi le territoire romain du pays abandonné aux Maures. En dehors de cette dernière ligne, nous ne trouvons plus que quelques camps, mais aucun établissement définitif des Romains.Les voies romaines se divisaient en trois catégories :1- Voies impériales construites et entretenues aux frais de l'état.2- Voies de communication ordinaires dont la construction et l'entretien incombaient aux habitants des cités qu'elles desservaient.3- Les pistes militaires, ouvertes et entretenues par les troupes des postes avancés.La partie de la Maurétanie Césarienne qui nous occupe n'avait aucune voie impériale. Elle a été de tout temps fort délaissée par les gouverneurs (Procuratores Augusti). C'est ce qui nous explique l'absence presque totale des vestiges d'ouvrages d'art.Les Praeses de Bas Empires ne se sont plus occupés de l'ouverture et de l'entretien des routes. Nous pensons donc que les voies de communication d enotre région n'ont jamais été autre chose que des pistes, franchissant à gué les nombreuses rivières et ne présentant des travaux d'entretien que dans le voisinage immédiat des cités.Vouloir rétablir le tracé exact de ces chemins serait une entreprise trop prétentieuse. Mais nous pensons que les voies romaines étaient encore suivies par les peuples du moyen âge et quelques-unes ne sont pas complètement effacées de nos jours.
les points principaux du vaste réseau routier .1° ROUTE DE TANGER A CARTHAGE L'itinéraire d'Antonin nous indique les distances suivantes :De Portus Magnus à Quiza municipium. 40 milles romains.De Quiza municipium à Arsenaria ....... 40Cette partie de la voie de Tanger à Carthage était encore marquée sur le solau moyen âge ; le compte d'Aleaudete, gouverneur d'Oran, la suivit des ruines de Portus Magnus jusqu'à Mazagran. Plus tard, le Général Desmichels débarqua à Port-aux-Poules et marcha sur Mostaganem en se servant également du chemin que nous avaient tracé les Romains. A l'Est de Mostaganem, nous avons suivi le tracé de la voie romaine pour l'ouverture de la nouvelle route du littoral. Au tronçon qui nous reste, Les Arabes donnent encore le nom de chemin d'Alger, et,une ancienne habitude, ils s'abstiennent de la labourer.La garnison Turque de Ténès, en se portant au secours de la place de Mostaganem, assiégée par les Espagnols, devait suivre l'ancienne voie romaine dulittoral.Nous pensons cependant que cette voie n'a jamais été entretenuerégulièrement. Les communications entre Portus Magnus, Quiza et Arsenariadevaient se faire de préférences par mer.Trois bornes militaires ont bien été relevées entre Portus Magnus et la Macta, mais elles marquaient probablement la voie qui montait vers Perrégaux(Castra Nova).2° ROUTE DE CALAMA A RUSUCCURU sSuivant l'itinéraire d'Antonin, la route de Calama à Rusuccuru passait à Castra Nova, Ballene Præsidium, Mina et Guadanin Castra. Elle suivait donc àpeu près le tracé du chemin de fer entre Perrégaux et Inkerman.Entre Castra Nova et Ballene Præsidium, le tracé de l'ancienne voie estfacile à rétablir, il est indiqué par un poste intermédiaire qui se trouve sur la rivedroite de l'Oued-Malah, à 1000 mètres en aval du pont du chemin de fer.Ce poste, n'a jamais été décrit, il a été rasé durant la construction duchemin de fer et il n'en reste aujourd'hui que quelques substructions et une cavevoûtée. Nous pensons qu'il formait un simple camp militaire ; il n'existe aucunetrace de colonisation dans le voisinage.De ce poste, la voie romaine ne suivait pas le tracé du chemin de fer comme Demaëght le supposait. Elle continuait, dans la plaine, au lieu de
. Du village de Nouvion,elle se dirigeait sur l'Oued-Mekalouf et suivait d'ici le chemin vicinal qui conduità l'HillilDe Ballene Præsidium à Mina la voie suivait le pied des collines jusqu'àClinchant, où, près des ruines de l'ancienne ville El-Reghda, il existait égalementun petit poste romain. De ce point, elle passait à droite de la route nationale,touchait l'emplacement de la Gouba « Sidi Abdelkader Nouna », franchissait larivière à gué et se dirigeait en ligne droite sur Mina.Au moment de la colonisation française, il existait encore une routecarrossable qui franchissait la Mina en aval et près du barrage actuel, traversait LES VOIES DES POSTES AVANCEES Des bornes militaires ont été relevées à l'Est de Tagremaret ; elles indiquent qu'il existait ici un chemin qui reliait Kaputurbs à un autre poste dontnous trouvons les ruines à Aïn-Sbiba. Nous pensons que ce chemin n'a jamais été achevé et qu'il n'est resté, sauf quelques tronçons, dans le voisinage des postes,qu'à l'état des pistes à peine praticable.Pour se frayer un chemin à travers les forets, les Romains eurent presque toujours recours au feu. Ils éloignaient ainsi les bêtes féroces et détruisaient les embuscades de l'ennemi. Les troupeaux empêchaient les forets de repousser et c'est encore aujourd'hui le passage des voies romaines.Le r PERREGAUX LE PAYS DES ORANGES-source : «PNHA 2 janvier 1992 Située à 76 km d'Oran, au pied des derniers contreforts du massif montagneux des Beni Chougrane et à l'entrée l'Habra, la ville de PerrégGénéral blessé au siège de ConstantineCharles de Perrégaux, né à NeuchâtelOctobre 1791 et naturalisé français le 18 Décembr1815. Il a mérité de donner son nom à cette jeune ville d'Algérie, par sa manière de seoralele sacrifice suprême de sa vie,t dessuites de ses blessures à bord du bateau qui le ramenaiten France le 7 Novembre 1837. ------La création de Perrégaux remonte au 29 Juillet 1858 et son érection en commune de plein exercice eut lieu le 30 Septembre 1870. Entre ces deux dates, le nouveau village traînait une existence assez précaire et quiconque lui aurait prédit une destinée brillante eût passé pour un bâtisseur de châteaux en Espagne.L'unique monument était d'abord le caravansérail, lieude refuge des voyageurs allant de Mostaganem à Mascara, situé près de la rivière Habra, plus tard transformé en abattoir communal. Vers 1867-68 la culture du coton dont les débouchés étaient faciles et qui se vendait à des prix très élevés, donna au pays desressources inattendues; ce fut un pas décisif vers leprogrès : l'élan était donné. Il s'accentue davantageavec la construction des voies ferrées du PLM et de la------L'atmosphère était parfumée par les orangers quibordaient la plupart des rues, la vie s'écoulait calme etheureuse, rythmée par la sirène du dépôt des Cheminsde Fer annonçant le début et la fin des horaires detravail. Le soir, avant la nuit, la jeunesse se retrouvaitpour "faire le boulevard" pendant que les plus vieuxdevisaient attablés aux terrasses des cafés. Ledimanche, nombreux étaient les Perrégaulois qui serendaient en voiture ou en train à la plage voisine dePort aux Poules pour y passer une agréable journéeavec parents ou amis à "tchatcher" et manger selon lasaison : un "gaspacho" une "paella" ou la "mouna".------Malheureusement, le vent de l'histoire est venu mettre un terme à cette douceur de vivre, séparant des communautés réunies depuis près de 130 ans, en en rejetant une partie sur le sol de France et d'ailleurs. important, pour resserrer les liens entre notre ville auprès de la génération de l'Amicale des Perrégaulois C/O Antoine GARRIGOS Cité Le Vallon Bât D34200 SETE-----En dehors de l'évocation de ce fameux et célèbre général français d'origine suisse, Perrégaux, cette ville m'avait laissé une image enregistrée dans ma mémoire. Le visiteur remarque les armoiries de laville, gravées dans la pierre sur un joli bâtiment, à l'entrée de la cité, à côté d'une station service , l'immense plaine d'eaux doit son nom à un: Alexandre(suisse),
Compagnie Franco- Algérienne qui donnent à Perrégaux une situation privilégiée sur la ligne parallèle au littoral d'Oran à Alger au point de croisement de la voie qui relie les hauts plateaux à lacôte. ------En 1872, la construction du barrage réservoir de l'Oued Fergoug va changer la face de la région en apportant la fertilité dans une plaine brûlée par le soleil. A dater de 1875, le pays prospère rapidement. Il traverse une très heureuse pérIode.