COMMUNIQUÉ DE L'OFFICE INTERNATIONAL D'HYGIÈNE PUBLIQUE Renseignements reçus du 10 au 16 août 1939. Variole - 2 cas à Perrégaux département d'ORAN La peste en Algérie .Après les épidémies de 1921 à Oran et Alger (185 cas,96 décès), de 1926 à Oran (54 cas dont 39 décès et, faitexceptionnel, 36 cas de peste pulmonaire dont 34 décès) etde Constantine en 1931 (86 cas), la peste représentait au plusune dizaine de cas par an (1935 : 11, 1936 : 10, 1937 : 3, 1938 :0, 1939 : 2 cas). En 1940, 8 cas sont recensés dans Alger. Les années de blocus(1942, 1943) ne voient aucun cas de peste. En 1944, 95 cas et en1945, 11 cas signent le retour de la peste dans la ville blanche(20, 26). Cinq cas de peste pulmonaire sont également obser-vés à Oran en 1945 (28). En 1946, 2 cas et, en 1950, 6 cas sontles ultimes manifestations de la peste dans le pays d'AlbertCamus. Seuls 2 des 158 cas de peste déclarés en Algérie de1935
Le choléra de 1834 dans l'Oranie
Le choléra déclenchera sa première épidémie en septembre 1834, à l'hôpital militaire d'Oran. C'est par la mer qu'il pénétra (immigrants venant de Carthagène et Gibraltar) puis il se propagea dans la ville grâce à la malnutrition, à la misère et au manque d'hygiène qui existait alors. Les 1ers cas sont constatés à Mers-El-Kébir dans un atelier disciplinaire de condamnés militaires après que des passagers venant de Gibraltar furent débarqués. Dans les autres ports du pays (Alger, Mostaganem, Arzew etc...) on décide de mettre en quarantaine (sept jours) tous les bateaux provenant d'Oran.
Le 3 octobre, on dénombre 12 cas à Mers-El-Kébir et 305 à l'hôpital militaire d'Oran. Quelques cas sont également signalés dans la population civile ainsi que des décès ; un dispensaire est désigné pour recevoir la population malade. Entre le 5 et le 10 janvier, à Mers-El-Kébir, chez les militaires on compte déjà 25 malades et 13 décès. Le fléau s'étendra à toute la ville tuant près de 500 civils et autant de militaires. L'épidémie atteindra également Mascara et Mostaganem où on dénombrera près de 1500 victimes pour atteindre Médéa et Miliana.
Le choléra de 1849 en Oranie
Dans « Algérie , un regard », Pauline De Noirefontaine écrit, à propos de cette épidémie : « le choléra a fondu sur notre pauvre ville comme un vautour qui la couvre de ses ailes noires... il est presque impossible de sortir de chez soi ni d'ouvrir sa croisée, sans entendre le râle de la dernière heure, ou voir quelque exposition funèbre...depuis six semaines que le choléra a étendu sur nous son bras de fer, il a déjà fauché le huitième de la population, et le tiers de la garnison, sept médecins, quatre-vingt-cinq infirmiers et douze sœurs de Saint-Vincent-de-Paul... Mais c'est surtout la rapidité avec laquelle on passe de la vie à la mort qui ébranle les âmes les plus intrépides. On ne peut même plus se fier à la jeunesse, à la fraîcheur et à l'éclat des belles années ; le monstre sévit avec une fureur tellement aveugle, qu'il frappe indistinctement jeunes et vieux, faibles et forts, pauvres et riches, sans distinction d'âge, de fortune. »